Le saviez vous ? La Statue de la Liberté était à l’origine un phare

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Il est toujours fascinant d’apprendre les anecdotes et les secrets cachés derrière les monuments célèbres. C’est notamment le cas de la Statue de la Liberté, ce symbole emblématique de liberté et d’espoir qui se dresse fièrement dans le port de New York. Mais saviez-vous qu’à l’origine, la statue avait une tout autre fonction et était en réalité un phare ? Retour sur cette histoire méconnue et passionnante.

Le projet initial : un phare pour le canal de Suez #

Pour comprendre le lien entre la Statue de la Liberté et les phares, il faut revenir à ses origines et aux intentions de son créateur, le sculpteur français Auguste Bartholdi. À l’époque, celui-ci avait été inspiré par le projet du canal de Suez, l’un des chantiers les plus ambitieux de la fin du XIXe siècle. En effet, le président égyptien souhaitait créer une voie de navigation reliant la mer Méditerranée à l’océan Indien afin de faciliter les échanges commerciaux et les voyages entre les deux mers.

  • Voyage en Égypte : Afin de s’imprégner des lieux et d’imaginer au mieux son œuvre, Bartholdi effectua un voyage en Égypte en 1855 où il découvrit les grands monuments pharaoniques et les secrets des constructions antiques.
  • Inspiration : Inspiré par ces merveilles, le sculpteur décida de créer un monument à l’image du Colosse de Rhodes, une statue gigantesque qui marquait l’entrée du port de la ville antique et servait de phare maritime.
  • Lumière et utilité : En imaginant ce nouveau projet, Bartholdi souhaitait inclure une fonction utile, celle de phare, permettant d’éclairer et de guider les navires dans leur traversée du canal de Suez.

L’idée lumineuse : la torche enflammée #

Auguste Bartholdi avait donc pour ambition de concevoir une statue monumentale tenant une torche enflammée capable de diffuser une lumière visible de loin pour servir de repère aux marins. Au-delà de son aspect symbolique et esthétique, cette idée répondait également à un besoin pratique et technique. Cependant, la réalisation de cet élément représenta un véritable défi pour le sculpteur et ses collaborateurs.

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  • Matériaux résistants : La torche devait être faite d’un matériau suffisamment résistant pour supporter les contraintes dues à la chaleur, aux intempéries et au passage du temps. Bartholdi choisit ainsi de recourir à une structure en fonte couverte de plaques de cuivre, un métal offrant une grande résistance à la corrosion.
  • Portée lumineuse : Le défi de Bartholdi était également de concevoir un système d’éclairage suffisamment puissant pour que la lumière soit visible à une distance importante. Pour ce faire, un ingénieur français spécialisé dans les phares conçut un dispositif de réflecteurs situés à l’intérieur même de la torche, permettant de multiplier la portée de la lumière et d’en augmenter sa visibilité en mer.

Changement de cap : le don à l’Amérique #

Malheureusement pour Bartholdi, son projet de statue-phare pour le canal de Suez ne vit jamais le jour, principalement en raison des coûts exorbitants qu’elle aurait engendrés. De plus, les enjeux politiques de l’époque entravèrent également la réalisation du monument. Mais loin de se décourager, le sculpteur trouva un autre objectif ambitieux pour son œuvre : la célébration du centenaire de l’indépendance américaine.

Adaptant son idée initiale, il transforma en 1865 son projet en un colossal symbole de liberté offert par la France aux États-Unis pour commémorer cette date mémorable. La Statue de la Liberté changea alors de fonction, perdant son rôle de phare, mais conservant sa fameuse torche enflammée comme emblème de la liberté éclairant le monde.

Une destinée bien particulière #

Après plusieurs années de travail acharné et de nombreuses péripéties, la Statue de la Liberté fut finalement achevée et inaugurée le 28 octobre 1886 à New York. Si elle perdit sa vocation originelle de phare maritime, elle gagna en revanche son statut d’icône universelle de la liberté et de l’amitié franco-américaine.

Quelques éléments qui auraient pu être différents #

En imaginant une réalité alternative où la Statue de la Liberté aurait conservé son rôle de phare, nous pouvons envisager quelques différences marquantes :

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  • Lieu : La statue aurait probablement été située non pas dans le port de New York, mais dans celui du canal de Suez, comme le souhaitait Bartholdi à l’origine de son projet.
  • Apparence : Bien que le sculpteur ait conservé la torche enflammée, il est possible qu’il aurait choisi un autre design pour refléter davantage les influences égyptiennes et orientales du lieu où elle était destinée à s’ériger.
  • Nom : Le nom même de « Statue de la Liberté » aurait surement été différent, avec une dénomination faisant référence au Canal de Suez ou à des symboles égyptiens spécifiques.

Malgré ce passé méconnu, la Statue de la Liberté reste aujourd’hui un monument incontournable dont l’histoire fascinante lui confère une dimension unique et universelle. Entre légende et réalité, l’idée initiale de Bartholdi d’un gigantesque phare est un témoignage précieux de l’évolution artistique et technique au cours des siècles et du pouvoir évocateur des grands monuments.

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